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Ce village kazakh victime d’une épidémie d’endormissements !

Ce village kazakh victime d’une épidémie d’endormissements !

La chaîne Russia Today a diffusé un reportage sur le village de Kalachi (capture d'écran)

Un petit village au nord du Kazakhstan est victime depuis plusieurs années d’un étrange phénomène. Ses habitants s’endorment soudainement, et parfois pendant plusieurs jours.

Kalachi, petit village enneigé au nord du Kazakhstan, a tout du décor d’une aventure de Spirou et Fantasio. Surnommé «Sleepy Hollow», le village voit ses habitants souffrir d’un mal étrange: une épidémie d’endormissement, qui peut frapper n’importe qui et n’importe où. Le phénomène dure depuis plusieurs années maintenant, les premiers cas remontant à 2010.

video france : https://fr.news.yahoo.com/video/kazakhstan-un-village-%C3%A0-dormir-122600180.html

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=jiKP0HioAYs[/youtube]

 

En mai de l’année dernière, un reportage du Siberian Times faisait le point sur ce phénomène. L’endormissement y est décrit comme soudain, très profond, et surtout très long: il durerait entre deux et six jours. Les victimes souffrent d’autres symptômes, comme des troubles de la mémoire, ou encore des hallucinations.

Une habitante a été frappée par le phénomène alors qu’elle était en train de traire ses vaches, un autre alors qu’il travaillait sur son ordinateur. «Je me suis réveillé le lendemain, dans un lit d’hôpital, veillé par ma femme et ma belle-mère», raconte-t-il. Après analyses, les médecins n’ont rien trouvé d’anormal.

Gaz radon ou vodka frelatée?

Au début de «l’épidémie», la mauvaise qualité de la vodka frelatée a certes été évoquée, mais des enfants ont aussi été touchés. Une piste vite abandonnée, donc, les radiations de radon, un gaz radioactif émanant d’une mine d’uranium abandonnée voisine étant jugées comme des coupables plus sérieuses.

De nouvelles analyses, publiées la semaine dernière, ont cependant battu en brèche cette hypothèse. Le directeur du Centre national de sécurité nucléaire kazakh est formel: le gaz radon n’est pas responsable. Les experts mandatés pour tenter de résoudre ce mystère étayent leurs explications. Le gaz radon étant utilisé en anesthésie, pour endormir les patients, ses effets sont connus et ne «durent que quelques heures maximum, jamais quelques jours».

L’eau des nappes phréatiques a-t-elle pu contaminer la mine? Là aussi, un médecin de l’hôpital local, cité par le Siberian Times, explique que non: «Le niveau de radiations est normal, et l’eau a aussi été soumise à des examens».

Kalachi pourrait devenir un village fantôme

Sans réponses, le calvaire ne serait donc pas prêt de prendre fin pour les habitants de Kalachi, qui sont nombreux à envisager un départ. Le site sibérien rapporte les propos d’Olga et d’Igor Samusenko, jeunes parents: «Maintenant, il ne nous reste plus qu’à partir, il n’y a pas d’avenir ici. Tout le monde s’en va. Beaucoup d’habitants ont envoyé leurs enfants chez des proches, loin d’ici. C’est effrayant, personne ne peut nous expliquer ce qui ce passe. J’ai peur de laisser mes enfants sortir, cela fait six mois qu’ils ne sont pas allés dehors».

Mais d’autres ne comptent pas participer à cet exode. «Notre maison est ici», explique Marina Felk, l’une des premières victimes recensées de Kalachi, citée par le Siberian Times. «Je n’ai pas peur de m’endormir. Et ou irions-nous, avec nos vaches? Moi, j’ai 52 ans, qu’irais-je faire ailleurs?»

 

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