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Dubsmash ! profitez en vite avant son interdiction !

Dubsmash ! profitez en vite avant son interdiction !

Dubsmash-Team

Depuis quelques jours, les selfies vidéo en playblack de Dubsmash se sont emparés de Facebook, Instagram et Twitter. Un succès dont les créateurs de l’application se frottent les mains. Mais derrière le buzz se cache un début de polémique. Comme le rapporte le site des Inrocks, le logiciel pour smartphone serait dans l’illégalité et une interdiction lui pendrait au nez.

Dubsmash : après le carton, l'interdiction ?

Après le succès, l’interdiction ? Telle est la menace qui planerait au dessous de Dubsmash. Pour celles et ceux qui seraient passés à côté de cette application qui cartonne en Europe, elle permet de réaliser de courts selfies vidéos – à partager sur les réseaux sociaux ou pas SMS – sur lesquels on superpose des sons divers (chansons, extraits de dialogues de films…). Une fonction sympathique mais qui pourrait sur le long terme poser quelques problèmes juridiques.

Les créateurs de Dubsmash dans l’illégalité ?

C’est en tout cas ce qu’explique l’avocat à la Cour Antoine Gitton dans un récent article des Inrocks consacré au phénomène. En cause : la banque de données du logiciel qui violerait des centaines de droits d’auteur. « Il est prévu par la loi que l’autorisation de l’artiste est requise avant toute utilisation de son interprétation. Avec Dubsmash on reprend une interprétation d’un artiste pour l’utiliser dans un contexte où c’est l’image de l’utilisateur de l’application qui apparaît. Il s’agit donc d’une utilisation sans autorisation de l’artiste« , dit-il.

Se cachant derrière le principe de « courte citation » qui autorise l’utilisation d’extraits dans certains cas, les auteurs se seraient pourtant mis dans l’illégalité à partir du moment où ils ont décidé de générer des profits avec leur bébé. « Il est certain qu’il y a un avantage économique pour les producteurs de l’application« , souligne le juriste. Si cette violation du droit d’auteur est un jour avéré, l’appli pourrait donc bien disparaître de l’App Store et du Google Play.

Des stars fans de playblack

De quoi attrister son million d’utilisateurs français. Une communauté fan de playback parmi laquelle se trouvent d’ailleurs de nombreuses stars. Shy’m a notamment essayé l’application, tout comme Flora Coquerel ou encore le couple Shanna et Thibault des Anges 6. Mais que penseraient toutes ces célébrités si leurs citations ou encore leur musique se retrouvaient un jour dans la base de données de Dubsmash ? Là est la question.

La question des droits

Lors de la mise en ligne d’une vidéo, Dubsmash ajoute un gros watermark avec l’adresse de son site. De quoi laisser peu de doute quant à l’origine de ce mini-lipdub. Mais la question de la légalité de la démarche se pose, car l’application base en grande partie son succès sur les sons qu’elle utilise.

Dubsmash ne reverse pas d’argent aux ayants-droit, ce qui pourrait poser problème si ces derniers décidaient de se pencher sur l’application qui a le vent en poupe. L’article L 122-5 du Code de la propriété intellectuelle évoque de son côté le droit à la citation, mais ces dernières doivent être « justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information de l’œuvre à laquelle elles sont incorporées ». Dubsmash ne va pas vraiment dans cette direction.

Développée en Allemagne par Mobile Motion, l’application est aujourd’hui l’une des plus téléchargées en Europe, et son succès pourrait bien traverser l’Atlantique. L’entreprise recrute actuellement pour développer son activité, et demande d’ailleurs aux postulants d’inclure à leur CV une vidéo Dubsmash. « Nous n’accepterons aucune candidature sans un Dubsmash de vous ». Voilà qui donne le ton

 

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