Le MI5 déclassifie un document top secret : le débarquement aurait pu rater à cause… d’une dispute conjugale !
Photos : Archives Nationales Britanniques
Le service de renseignement intérieur britannique MI5 vient de déclassifier des documents d’archives qui révèlent comment le Débarquement du 6 juin 1944 aurait pu rater à cause… d’une banale dispute conjugale.
Garbo et Araceli, ces noms ne vous disent sans doute rien. Et pourtant, ils ont failli donner à la Seconde Guerre mondiale une toute autre tournure, comme vient de le révéler le service de renseignement britannique MI5, en déclassifiant de ses archives des informations surprenantes.
Garbo, c’est le nom de code d’un espion espagnol recruté par les Britanniques, le “meilleur agent double de la Seconde Guerre mondiale” d’après le MI5.
De son vrai nom Juan Pujol Garcia, cet Espagnol commence sa carrière dans le renseignement en se faisant passer pour un espion au service des nazis. Alors qu’il est censé se rendre au Royaume-Uni pour construire un réseau d’agents à même de fournir des renseignements aux Allemands, Juan Pujol s’installe à Lisbonne, d’où il leur envoie de fausses informations.
Pour rendre ses mensonges crédibles, il se sert, d’ »un guide touristique, une carte de l’Angleterre, des horaires périmés de train », explique une note du MI5 datée du 12 juillet 1943.
Le Débarquement dans le Pas-de-Calais
Engagé par les Britanniques, l’agent double débarque clandestinement à Londres, en 1942. Il s’illustre notamment dans la campagne de désinformation organisée pour tromper les Allemands sur le lieu et la date choisis pour le débarquement du 6 juin 1944.
Il leur avait transmis des informations indiquant que la Normandie “était une opération de diversion à grande échelle” et que le jour J se déroulerait en fait dans le Pas-de-Calais.
Elle menace de le dénoncer au régime franquiste
Une opération qui a failli rater à cause de la propre femme de Garbo ! Araceli Gonzalez supportait mal la double vie, et la nourriture et son isolement à Londres lui pèsent.
Dans un document daté du 21 juin 1943, alors que Garbo est en pleine opération, elle le menace de révéler ses activités de double agent au régime franquiste en se rendant à l’ambassade, s’ils ne quittent pas tous les deux Londres.
Garbo piège son épouse
En bon agent, l’espion espagnol piège alors son épouse afin de l’empêcher de mettre ses menaces à exécution. Avec la complicité du MI5, il lui fait croire qu’il a été arrêté. Araceli Gonzalez tombe dans le panneau et lui rend même visite dans le camp 020, ou il est censé être emprisonné.
Deux jours plus tard, elle lui présente ses excuses et lui jure de ne “jamais faire quoi que ce soit qui puisse compromettre” son travail.
Un mensonge qui a permis au Débarquement de se dérouler. Après la guerre, “Garbo” est parti en Angola, où il a simulé sa mort. Il a commencé une nouvelle vie au Venezuela, où il est décédé en 1988.